Publié en 1651, "Le Leviathan" de Thomas Hobbes est d'une grande actualité. Peut-être est-ce le temps de le lire ou le relire ?
Téléchargeable librement en pdf sur :
http://classiques.uqac.ca/classiques/hobbes_thomas/leviathan/leviathan.html
Extraits du site La-Philosophie.com
Le Léviathan, sous-titré Traité de la matière, de la forme et du pouvoir d’une république ecclésiastique et civile, est un ouvrage du philosophe anglais Thomas Hobbes dont la radicalité est saisissante : partant d’une anthropologie (conception de l’homme) pessimiste, faisant de l’homme un ennemi pour les autres hommes, il conclut la nécessité d’un Etat fort, le Léviathan, lequel sera chargé d’assurer la sécurité des membres en échange de leur obéissance, formant ainsi un pacte social et politique. Il inaugure la grande tradition philosophique du contractualisme.
Plan de l’oeuvre :
Le Léviathan de Hobbes est divisé en quatre parties:
- sur l’homme
- sur le contrat social
- sur la communauté chrétienne
- sur le royaume des ténèbres.
Résumé du Léviathan de Hobbes :
La première partie commence naturellement par une étude sur l’homme. Hobbes soutient que l’homme existe dans le monde comme une créature réactive, qui agit selon les mouvements permanents du monde. Ces derniers font naître chez l’homme ldes désirs insatiables, ce qui le pousse à prendre à l’autre ce qu’il ne possède pas : l’état de nature des hommes est un état de guerre permanent et d’anxiété. L’homme a selon Hobbes un désir de protéger ce qu’il possède, il a donc tout intérêt à trouver un protecteur. Ainsi, un État ou une communauté est établie avec le seul but de protéger la vie et les propriétés de ses membres.
La deuxième partie est consacrée à l’explication des obligations du citoyen à cet Etat, ainsi la forme et les fonctions du Léviathan. Hobbes présente la monarchie comme la meilleure forme de gouvernement, puisque dans toutes les formes gouvernements le pouvoir manque de force pour protéger ses sujets contre les agresseurs extérieurs et contre eux-mêmes.
La troisième partie tente de répondre à la question: l’obéissance à une autorité souveraine est-elle compatible avec l’obéissance à une autorité divine? Selon Hobbes, il n’y a pas de conflit entre les lois civiles et celles de Dieu, si l’on accepte la séparation du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel. Parce que Dieu est totalement surnaturel, le seul pouvoir qui existe pour l’homme est le pouvoir souverain.
Enfin, dans la quatrième partie, Hobbes brosse un tableau saisissant de ce qu’est la vie humaine quand elle déroge aux principes qu’il a énoncé précédemment, l’enfer terrestre de l’état de nature.^
En guise de conclusion :
Cette oeuvre fondatrice de la philosophie politique qu’est le Léviathan pose les bases d’une société moderne, reposant sur la légalité du pouvoir. La notion de contrat social inspirera le Contrat Social deRousseau, ainsi que toute la pensée légaliste, de Spinoza à Kant.
Ce blog a pour objet de retracer la vie et les débats du café-philo d'Apt, et de communiquer ses divers projets
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Après les massacres des 7 au 9 janvier : Le fanatisme religieux et nous.
Il y a quelques jours nous avons vécu un traumatisme
collectif par les massacres perpétrés par des fanatiques religieux alors que
s’échangeaient encore des vœux de bonne et heureuse année.
Cela n’a-t-il pas à voir avec l’éclipse de
cette valeur collective avec laquelle nous avons renoué après le massacre à
Charlie Hebdo ?
Pierre Jean DESSERTINE
Après le moment du choc, de la sidération,
est venu celui du réconfort : nous nous sommes retrouvés, étonnamment
nombreux, dans l’espace public, pour partager notre émotion. Ce moment a été
très important car il semble que nous ayons renoué, par la reconnaissance
partagée de notre attachement à un certain esprit d’irrévérence vis-à-vis des
pouvoirs incarné par Charlie Hebdo, avec une vérité précieuse sur nous-mêmes
que nous avions perdue de vue.
Il serait intéressant de réfléchir sur ce que
peut être cette vérité qui nous constitue en tant que société malgré toutes nos
différences, et qui résonne si largement dans la conscience des hommes de par
le monde – comme on l’a vu avec le mouvement international de solidarité suite
à ces événements.
Car le troisième moment – celui que nous
avons atteint aujourd’hui – ne peut être que celui de la réflexion en
vue de l’action. Mais il ne faut pas confondre l’action avec la réaction. Dans
le comportement par réaction les buts ne sont-ils pas déterminés par l’agresseur,
plutôt que par celui qui réagit ?
On peut alors se demander si ce langage
guerrier que l’on entend beaucoup aujourd’hui et qui incline à renforcer les
pouvoirs de police et de répression, et à légiférer pour restreindre les
libertés, n’est pas essentiellement un symptôme réactif. L’ennui, alors, serait
qu’il ait été anticipé par les agresseurs – ou plutôt leurs commanditaires – et
que, finalement, il servirait leurs intérêts.
La réflexion pour l’action se
demandera plutôt ce que nous pouvons faire, en tant que société singulière –
française et multiculturelle –, pour que recule le fanatisme religieux.
La première lucidité n’est-elle pas d’avoir
conscience que ces tueurs fanatisés et surarmés viennent de chez nous ?
N’ont-ils pas grandi parmi nous et fréquenté nos institutions ? Ne
ressemblent-t-ils pas à tant de jeunes avec qui nous avons travaillé, en lesquels
nous avons pu nous fier pour l’intérêt commun ?
S’il faisaient partie du « nous »
par lequel nous faisons société, comment ont-ils pu dériver vers des
comportements aussi meurtriers et suicidaires ? Qu’avons-nous manqué pour que
soit possible une telle dérive ? Pourquoi tant de jeunes – des centaines –
désertent-ils notre vivre-ensemble pour s’engager dans le djihad au Moyen
Orient ?
Qu’est-ce qu’être fanatique ? Comment le
devient-on ? Pourquoi le fanatisme s’empare-t-il si volontiers de la croyance
religieuse ? Pourquoi la laïcité a-t-elle été impuissante à se poser en rempart
?
Nous proposons, en tant que café-philo, de
participer à cette réflexion désormais très nécessaire sur « le fanatisme
religieux et nous ».
Pierre Jean DESSERTINE
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