Le
rapport contemporain de l’homme à l’animal est caractérisé :
·
par
une extrême violence : destruction massive de populations, élimination
d’espèces, utilisation comme matière première industrielle ; · par la raréfaction de la relation : nous vivons de plus en plus avec des objets et de moins en moins avec des animaux ;
· par une candeur idéaliste de sa représentation : dans la culture contemporaine il est volontiers représenté comme un quasi semblable, dont nous sépareraient de simples problèmes de communication.
Pourtant
il suffit de nous retourner vers notre mémoire collective pour savoir que
l'animal a toujours été – jusqu'au dernier siècle - très proche de l'homme.
Alors
pourquoi sommes-nous si indifférents face à l'effacement de l'animal dans notre
environnement ?
Aimons-nous
vraiment les animaux comme nous le proclamons si volontiers ?
Pourquoi
leur faisons-nous si peu de place dans nos projets d'avenir ?
L’animal
serait-il destiné à ne devenir qu’un facteur contribuant au pittoresque de notre
environnement, mais dont on pourrait se passer, quitte à aller le visiter dans
un parc ?
Ne
serait-il pas essentiel à notre humanité ? Et en quel sens ?
Débat introduit par Pierre Jean Dessertine