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Le travail va-t-il disparaître ?
à déterminer
Pierre-Jean Dessertine

Le café-philo d'Apt ne pourra plus se réunir au Restaurant de La Tour de l'Ho. Il recherche un lieu d'accueil sur Apt.

Ce peut être un autre établissement bar-restaurant, ou aussi un espace dans un établissement public s'il permet d'apporter une collation à consommer sur place dans le respect des lieux.

Email :
cafephilo.apt@gmail.com


31/03 /2017 : Le pouvoir politique peut-il être moral ?


Café philo du pays d'Apt, Luberon : Vendredi 31 mars 2017

Le pouvoir politique peut-il être moral ?

   Le pouvoir politique doit être légal, c’est-à-dire établi selon la loi et agissant conformément à la loi.

   Il doit être tout autant légitime, c’est-à-dire exprimer en son action l’intérêt public.

   Mais là n’est pas encore la moralité. Car on ne dira pas que le pouvoir politique doit être moral. Tout simplement parce que cela ne laisserait pas beaucoup d’espoir de trouver un véritable pouvoir politique dans le monde. En effet, comme le remarquait Machiavel, il y a toujours à peu près la même somme de mal et de bien dans le monde, la seule différence venant du fait « que ce mal et ce bien ne font que parcourir les divers lieux ».

   C’est pourquoi l’action politique doit faire sa part au mal, et qu’il lui apparaît régulièrement légitime de prendre des décisions immorales.

   Pourtant, il faut bien aussi entendre Kant qui montre que la moralité se vit comme « un impératif catégorique », c’est-à-dire comme une obligation de comportement indiscutable. Il s’ensuit que la responsabilité politique peut se vivre difficilement, et d’autant plus si l’on a un sens moral élevé.

   Un bon responsable politique devrait-il être alors dépourvu de sens moral ?

   Ou plutôt ne serait-ce pas le vrai progrès pour l’humanité que de faire évoluer les sociétés de façon à minimiser les contradictions entre la loi morale et la décision d’intérêt public ?

24/02/2017 : Est-il normal de vouloir s'affranchir de la norme ?


Café philo du pays d'Apt, Luberon : Vendredi 24 février 2017

Est-il normal de vouloir s'affranchir de la norme ?

   Très couramment nous émettons des jugements tels : « C’est normal ! », « C’est pas normal ! ». Que disons-nous alors ?

   Il semble que de tels jugements se suffisent à eux-mêmes. Point n’est besoin d’invoquer une quelconque règle écrite pour les justifier. Ils renvoient à la norme, et la norme, contrairement à la règle, ne demande pas à être dite ; c’est comme si elle devait être intuitivement connue de tous. Comme si elle allait de soi.
  
   Et pourtant nous savons combien la normalité peut être relative. N’est-il pas normal de porter secours à l’exilé démuni que l’on trouve sur son chemin ? Mais l’on peut trouver aussi normal de se garder de toute cette misère qui semble nous assiéger.

   Et au-delà de ces conflits de normes, il semble bien que nous ayons volontiers une relation ambivalente à la norme. Tantôt elle semble être une condition de la vie sociale, tantôt un préjugé dont il faut se libérer. Cette ambivalence peut aller jusqu’au paradoxe, comme dans les milieux sociaux où la normalité est de se montrer hors norme.

   Pourquoi la normalité est-elle si investie malgré les confusions qu’elle engendre ?

   L’avènement du monde moderne n’a-t-il pas compliqué le rapport des hommes à la norme ?

   Finalement, que se joue-t-il entre nous, et en nous, par la présence de cette si singulière notion de norme ?

25/11/2016 : Sommes-nous nés ainsi ?


Café philo du pays d'Apt, Luberon : Vendredi 25 novembre 2016

Sommes-nous nés ainsi ?


Dans quelle mesure peut-on invoquer l’inné pour rendre compte de ce que nous sommes ?


   Faut-il dire, comme tel ancien Président de la République, que l’« on naît pédophile », et donc qu’il faut soustraire définitivement à la vie sociale tout individu ainsi diagnostiqué ?

   Ou faut-il dire, avec les militants du mouvement « Gender studies » (études du genre), que la femme, comme l’homme, n’existent pas, que l’identité sexuelle est une construction culturelle, et donc qu’il y a un nombre indéfini d’identités sexuelles possibles ?

   Ne faudrait-il pas plutôt rechercher la vérité dans un juste milieu, dans la reconnaissance d’une part d’inné et d’une part d’acquis en chaque individu ? Mais alors comment déterminer les parts ? Sont-elles d’ailleurs déterminables ? Cela a-t-il même un sens de vouloir les déterminer ?